Approche plurielle bien illustrée en didactique par la diversité des genres de textes abordés en relation avec le contexte de leur production : conversations, entretiens, débats, consultations, interrogatoires, articles de presse, publicités, textes dits « de spécialité », fragments épistolaires, petites annonces, recettes, posologies et autres modes d’emploi ; notions venues de la pragmatique. On ne parle plus aujourd’hui d’analyse du discours, mais d’analyses de discours. - On considère que les travaux d’E. Benveniste ont fondé la linguistique de l’énonciation (années 1960) : la langue, système sémiotique virtuel, s’oppose au discours, instance dans laquelle se réalise la langue. Ce discours du sujet est marqué par des indices (personnels, spatiaux et temporels : moi, ici, maintenant) qui ne peuvent être interprétés qu’en contexte, c’est-à-dire dans la situation d’énonciation. De plus, les modalités de phrase (interrogative, assertive, injonctive, exclamative) permettent d’identifier le point de vue de l’énonciateur sur le contenu de son message. À ces modalités formelles s’ajouteront ultérieurement, dans de nombreuses typologies, les modalités expressives, puis intersubjectives, qui permettent d’accéder à la subjectivité de l’énonciateur et d’identifier le type de relation qu’il établit avec son interlocuteur (ou son lecteur).